Après les préoccupations historiques de « Voyageurs, Pèlerins et Corsaires », succèdent des préoccupations de politique contemporaine. Au printemps 1923, Robert Laurent-Vibert peut à nouveau se rendre en Orient, quittant momentanément l’entreprise Pétrole Hahn. Il en rapporte des impressions qu’il publie dans « L’Orient en mai 1923 » : quarante pages visant à démontrer par des anecdotes et choses vues deux idées, dans les rapports avec les Turcs et plus largement les états musulmans, rien ne vaut la force ; et que tout règlement de la question d’Orient ne peut se faire que si la France et l’Angleterre s’entendent. Les six chapitres montrent la force du nationalisme oriental, analysent la politique anglaise en Egypte et en Palestine et l'œuvre de la France en Syrie, puis exposent quels devraient être les rapports entre populations arabes, Turquie, France, Angleterre. Robert Laurent-Vibert élimine toutes considérations pittoresques et subjectives pour présenter son argumentation, excepté lorsqu’il évoque l’abandon de la Cilicie et le souvenir des Arméniens.