Grenier, Jean (1898-1971)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Grenier, Jean (1898-1971)

Autres formes du nom

fre Jean Grenier
fre J. G.
fre Camille-Jean-Charles Grenier
fre Camille Jean Charles Grenier
fre Grenier, Camille-Jean-Charles
fre Grenier, Camille Jean Charles

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Grenier

Prénom(s)

fre Jean
fre Camille Jean Charles
fre Camille-Jean-Charles

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 6 février 1898
1898-02-06

Date de mort

fre 5 mars 1971
1971-03-05

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix Portique (1949)
fre Grand Prix national des Lettres (1968)

Collègue

fre Collègue d'Henri Bosco à l'Institut français de Naples (1924-1926)
fre Henri Bosco et Jean Grenier se rencontrent à Naples, collègues à l’Institut français de 1924 à 1926. Ils voyagent ensemble en Italie, Bosco fréquente assidûment le logis de Jean Grenier et sa mère, il intercède également dans une première affaire de fiançailles de Jean Grenier avec une Sicilienne, qui n’ira pas au bout, puis assiste à son mariage à Lourmarin en 1928, pour lequel il compose une « Cantate pour les noces de Jean Grenier » qui paraît dans les « Noëls et chansons de Lourmarin », après l’avoir fait admettre comme pensionnaire à la Fondation Laurent-Vibert. Au-delà de cette relation, du propre aveu d’Henri Bosco dans ses entretiens avec Monique Chabanne en 1968-1970, son récit « Irénée » est une « transposition de ma vie à Naples avec un ami à moi qui est célèbre maintenant et qui est le maître de Camus. C'est Jean Grenier, c'est lui le héros du livre. » C’est d’ailleurs Jean Grenier qui après avoir lu ce récit, fait entrer Henri Bosco chez Gallimard en 1925 et l’y fait publier. Ils s’échangent comptes-rendus élogieux, Jean Grenier pour « Quartier de sagesse » dans la « Nouvelle revue française » de mars 1930, Henri Bosco pour « Inspirations méditerranéennes » dans « Aguedal » en 1943. En 1971, après la mort de son ami, Henri Bosco participe à l’Hommage de la NRF et reçoit « Voir Naples » le volume posthume de souvenirs de Jean Grenier sur ses années napolitaines où il apparaît parmi les protagonistes sous le nom d’Augustin Reynaud, l’ami et le confident.

Source(s) utilisée(s)

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fre Grenier, Jean (1898-1971)

Description

Originaire de Saint-Brieuc en Bretagne, Jean Grenier fait ses études supérieures à Paris, suivant le cursus Khâgne, Ecole normale supérieure, puis la Sorbonne. En 1917, pendant les vacances d’été, il rencontre à la bibliothèque de Saint-Brieuc Louis Guilloux, dont il devient très proche et qui l’ouvre à une vision du monde plus populaire et engagé. Il est reçu à l’agrégation de philosophie en 1922 et commence sa carrière au lycée d’Avignon. Avec Louis Guilloux, André Chamson et Henri Petit, il fonde le groupe « vorticiste » qui se réunit au Café Procope et à Saint-Brieuc, dans l’objectif de rapprocher artistes, écrivains, peintres, …, de toute nationalité, au-delà de la fracture de la Première Guerre mondiale. A cette époque, il commence à fréquenter les milieux littéraires, et rencontre notamment Max Jacob.
En 1923-1924, il enseigne au lycée d’Alger, puis à l’Institut français de Naples de 1924 à 1926. Il y rencontre Henri Bosco et le philosophe Benedetto Croce. En 1926, il fait un important voyage en Grèce, et lorsqu’il rentre en France en 1927, il devient secrétaire chez Gallimard, s’occupant de lire des manuscrits pour les éditions de la NRF. Il publie ses premières critiques pour « La Nouvelle Revue française », fait des conférences aux Pays-Bas, en Allemagne, en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Turquie et en Grèce. Daniel Halévy, chez Grasset, publie dans sa collection des « Cahiers verts » « Interiorum rerum ». Après son passage dans l’édition, il revient à l’enseignement sur un poste de professeur de philosophie au lycée Bugeaud d’Alger entre 1930 et 1938, où il a pour élève Albert Camus. En 1931, il participe à la fondation de la revue « Sud ». Après sa thèse de doctorat sur le philosophe Jules Lequier, en 1936, il publie d’abord en revue entre 1936 et 1937, puis en volume en 1938, son « Essai sur l’esprit d’orthodoxie » contre la soumission à « l’orthodoxie marxiste » qui le place en avance sur son temps et qui frappent les esprits d’Albert Camus, Emmanuel Roblès ou Jean Daniel.
Il quitte Alger à l’été 1938 pour le lycée Michelet de Vanves, est mobilisé comme infirmier militaire à Draguignan puis réintègre le lycée de Montpellier où il rencontre Gabriel Marcel. Après la réception de sa thèse, il peut continuer sa carrière dans l’enseignement universitaire, à Lille entre 1942 et 1945. Il prend en charge en 1943 aux éditions Gallimard la collection « Métaphysique ». Il participe aussi à l’ouvrage collectif « L’Existence » aux côtés de son ancien élève Camus. En décembre 1945, il est détaché de l’Université de Lille pour 3 ans en Egypte, à l’Université Farouk-le d’Alexandrie, puis de 1948 à 1950, à l’Université Fouad-1er du Caire : il y fait connaissance d’Etiemble, d’Edmond Jabès, de Georges Perros, fréquente écrivains et intellectuels arabes dont Taha Hussein, reçoit les invités de l’Institut français, André Gide, Roger Gaillois, Jean Cocteau, Louis Massignon… « les Entretiens sur le bon usage de la liberté » paraissent en 1948 et le pose définitivement comme philosophe du choix et de l’individualité.
De retour à Lille à partir de 1950, il poursuit ses collaborations de critique d’art et littéraire avec les revues « L’Express », « L’œil », « Preuves », « XXe siècle », « La Nef », « La NRF », travaille sur le taoïsme, le quiétisme. Il publie « L’Esprit de la peinture contemporaine » (1951), « A propos de l’humain » (1955), « Lexique » (1955), « L’Existence malheureuse » (1957), « Sur la mort d’un chien » (1957), « Les Grèves » (1957), « Essais sur la peinture contemporaine » (1959). Il se préoccupe beaucoup aussi de la situation en Algérie et de la guerre. Il enseigne enfin à Paris et à la Sorbonne où, succédant à Maurice Souriau, il occupe la chaire d'esthétique entre 1962 et 1968. Cette année-là, il prend sa retraite et s’établit à Bourg-la-Reine. Il reçoit le Grand Prix national des Lettres en novembre après la parution de « Albert Camus – souvenirs » et « La Vie quotidienne ».

Collections

Relation(s)

D’après les dires de Jean Grenier, celui-ci fréquente le village de Lourmarin, certainement à l’instigation d’Henri Bosco, depuis 1925. En 1928, il s’y marie, avec dans l’assistance Henri Bosco et sa mère. En 1928, ou 1930 et 1932, Jean Grenier est pensionnaire de la Fondation Laurent-Vibert. Il y publie en 1930 aux « Terrasses de Lourmarin », « Cum apparuerit » où transparaît son amour de la lumière provençale et méditerranéenne, repris en 1939 sous le titre de « Sagesse de Lourmarin ».

Ressources liées

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La Société Berbère Contributeur(s) Texte
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